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Aude Des paniers livrés en milieu rural

L’épicerie paysanne de la haute vallée livre vingt-cinq villages et a noué un partenariat avec le Secours catholique.

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Ce vendredi matin à Espéraza, dans l’Aude, une dizaine de producteurs s’activent pour regrouper les denrées à livrer. Durant le premier confinement, ils ont créé une épicerie paysanne, ambulante et solidaire, pour pallier la suppression des marchés. Aujourd’hui, le groupe rassemble soixante-dix agriculteurs et poursuit son activité avec l’objectif de proposer des produits locaux – fruits, légumes, œufs, fromages, poulets, miel, pains – dans les villages de la haute vallée de l’Aude.

De la qualité pour tous

Les clients commandent en ligne et payent le même prix qu’au marché, en bénéficiant d’une livraison gratuite. « Ce matin, je suis arrivé avec mes miels et je vais repartir avec les commandes pour les cinq communes que je traverse en rentrant chez moi, explique Hélène Massenet, membre du groupe. Dans chacune d’elles, je les remettrai à un référent, qui finira de les distribuer. »

Ce service bénévole aide à rompre l’isolement et à recréer des liens dans ces villages. « Nous intervenons dans une dizaine de communes qui ont moins de cent habitants et plus aucun lieu de rencontre », souligne Thomas Galland, de la Maison paysanne de l’Aude, qui accompagne le groupe.

Parmi les points à livrer, il y a la boutique du Secours catholique à Quillan. « Chaque semaine, nous passons des commandes pour nos bénéficiaires, qui ont ainsi accès à des produits frais de qualité, souligne Andrée Broussard, la responsable du lieu. Ils apprécient. Actuellement, nous approvisionnons ainsi une quinzaine de familles. »

Sur un panier de 20 euros, les bénéficiaires ne payent que 2 euros, le reste étant pris en charge par le Secours catholique, la Maison paysanne et les clients de l’épicerie, qui ont la possibilité de faire des dons en passant leurs commandes. Livrées comme les autres clients, ces personnes ne se sentent pas stigmatisées. « Ces produits frais les incitent à cuisiner plus, constate Andrée Broussard. Avec Médecins du monde, nous allons organiser des ateliers pour accompagner les familles et développer des échanges autour de l’alimentation. »

Frédérique Ehrhard

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